Tu ne le savais peut-être pas, mais certains affirment que Montréal est la ville la plus hantée du Canada, ce qui tombe à point en cette période de l’année ! Alors voici pour te faire frissonner 4 légendes et histoires terrifiantes de Montréal, maintenant tu ne pourras plus te promener sans crainte dans les rues de notre chère cité…
Le meurtre de Mary Gallagher et son fantôme
La première fois que j’ai entendu parlé de Mary Gallagher, c’est lors d’un tour fantôme organisé dans le Vieux-Port. De toutes les légendes et histoires terrifiantes de Montréal qui m’ont été racontées cette nuit-là, aucune ne m’a autant marqué que la trafique fin de cette femme.
Le 27 juin 1879, le voisinage de Susan Kennedy est alerté par plusieurs bruits sourds et des coups secs. Susan habite dans un petit appartement modeste, au coin de William et Murray dans le quartier à l’époque malfamé de Griffintown. La police est dépêchée sur place alors que les passantes et passants s’arrêtent devant la bâtisse : on murmure qu’un meurtre a eu lieu. Susan est une prostituée qui a la réputation de boire beaucoup et ce n’est pas la première fois qu’il y a du vacarme chez elle, mais lorsque les constables montent à l’étage, ils découvrent une scène de crime qui dépasse l’entendement.
Dans une mare de sang baigne le corps sans vie et décapitée de Mary Gallagher. On retrouve plus loin la hache, probable arme du crime. La tête de la victime est posée dans un seau et semble regarder toute la scène… Susan est endormie, encore sous influence de l’alcool, ses vêtements tâchés de sang. Un homme se trouve également avec elle sur les lieux, Michael Flanagan.
Ce qui frappa les imaginaires, ce n’est pas seulement le crime sordide, mais ce qui va suivre. La justice tranchera avec difficulté, elle jugera coupable de meurtre Susan Kennedy, la condamnant à la pendaison. Elle ne sera finalement pas exécutée, sa peine commuée, et elle finira sa vie en prison. Pour sa défense, Susan répétera toujours qu’elle n’a pas commis le crime et qu’un 3e homme, un mystérieux capitaine de bateau, se trouvait avec eux ce soir-là. Les commérages du quartier évoqueront la rivalité possible entre elle et son amie Mary.
Michael lui sera innocenté par la justice, mais le destin le rattrapera bien vite. Il meurt dans un accident le 5 décembre 1879, date à laquelle Susan Kennedy aurait dû être pendue. Simple coïncidence ? C’est là que la légende commence car il se raconte que si la justice des hommes a épargné Michael Flanagan, le fantôme de Mary Gallagher s’est peut-être fait justice lui-même punissant là le vrai coupable…
Le corps de Mary Gallagher fut jeté sans sacrement dans une fosse commune du cimetière Notre-Dame-des-Neiges, loin sans doute d’apporter un repos éternel. Coup du sort encore, Michael Flanagan fut également enterré dans ce cimetière, sa tombe y est toujours visible. La maison où Mary est morte n’existe plus, mais la légende veut que tous les 7 ans, elle revient hanter les rues de Griffintown à la recherche de sa tête. Alors fais une petite croix dans ton calendrier, tu sais déjà quoi faire le 27 juin 2026…
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Simon McTavish et le Mont-Royal
Parmi les légendes et histoires terrifiantes de Montréal, il y en a certaines qui peuvent aujourd’hui faire sourire. Et pourtant, les montréalais et les montréalaises du début du XIXe siècle étaient effrayés de se promener la nuit sur le Mont-Royal, les risques étaient trop grands de croiser sur son chemin le fantôme de Simon McTavish en train de faire de la luge dans son cercueil.
Simon McTavish était un riche homme d’affaires d’origine écossaise qui a fait fortune dans la traite de fourrure. Lorsqu’il meurt en 1804, un mausolée lui est construit sur le Mont-Royal. Le mausolée a en partie été détruit depuis, mais on peut encore voir un monument qui est lui est dédié, juste derrière l’Université McGill.
Peu après sa mort, de nombreux témoignages ont affirmé avoir vu son fantôme danser sur le toit de la grande maison qu’il avait fait construire pour sa famille. Petit à petit, la légende s’est déplacée directement sur le Mont-Royal et c’est ainsi que l’on affirmait qu’il glissait chaque soir sur la neige, les deux pieds dans son cercueil.
Comment diable en est-on arrivé à cette histoire de luge fantomatique ? Eh bien quelques faits historiques viennent éclairer notre lanterne. À l’époque, lorsque les sols étaient encore gelés, on entreposait sur le Mont-Royal les corps destinés à être enterré au retour du printemps. Non loin de là, les étudiants en médecine peinaient à trouver des cadavres pour leur cours d’anatomie.
Le calcul fut vite fait et des étudiants sont donc directement aller se fournir à la source et puiser parmi les morts en attente d’une sépulture. Puisqu’il était bien entendu illégal de se servir soi-même dans un cimetière (ça l’est toujours d’ailleurs), le meilleur moyen pour acheminer rapidement les corps vers l’université sans se faire remarquer était de les faire glisser sur des luges.
L’association a ensuite faite avec le pauvre fantôme de Simon McTavish et la légende est née.
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La petite fille de l’Auberge Saint-Gabriel
Bons nombres d’histoires terrifiantes de Montréal se situent dans un restaurant ou dans un bar et il devient alors évident que l’une des plus vieilles auberges du Québec ait aussi sa légende de fantôme. Tu es sans doute déjà passé.e devant, l’Auberge Saint-Gabriel dénote un peu dans le Vieux-Montréal. La bâtisse date de 1688 et elle a gardé son charme de vieilles pierres d’antan.
Auberge depuis le XVIIIe siècle, il est naturel que tous ces voyageurs accueillis au fils des ans aient apporté avec eux leur lot d’histoires et de tragédies. La plus connue d’entre-elles est celle d’une petite fille qui serait morte au dernier étage du bâtiment, asphyxiée par les fumées d’un incendie. Les versions varient, elle était tantôt avec son grand-père, tantôt seule, mais il est souvent dit qu’elle jouait du piano juste avant que le feu ne se déclare.
Ce sont d’ailleurs ces notes de piano que les client.e.s et employé.e.s entendent parfois. Mais les plus chanceux et chanceuses affirment aussi l’avoir croisée en vrai, ou simplement aperçu observant la rue au travers une des fenêtres du dernier étage. Tu y penseras sans doute la prochaine fois que tu passeras devant l’Auberge, qui sait ce que tu pourrais y voir…
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La noyée de la Rivière des Prairies
Il y a quelques années, j’ai été captivé par un balado de Radio-Canada, Disparue(s). Véritable enquête menée par Stéphane Berthomet, il revient sur un fait divers du 5 octobre 1953. Des policiers retrouvent le corps sans vie d’une femme dans la rivière des Prairies. Simplement habillée d’une chemise de nuit, un bloc de ciment lui a été attaché autour du cou. Le corps est resté un certain temps sous l’eau et la police a invité le public à venir identifier cette inconnue dont l’identité n’a pas encore été retrouvée.
Un homme, Raymond Rochette, vient alors voir cette femme à la morgue, accompagné d’un dentiste et des relevés dentaires de sa soeur, Marie-Paule Rochette, qui est portée disparue depuis quelques mois. Le dentiste le confirme, la mâchoire de la noyée et les relevés dentaires de Marie-Paule concordent, confirmant le pressentiment de Raymond. La famille de Marie-Paule a reçu peu d’informations sur sa disparition, seulement quelques lettres assez évasives de son mari, lui-même policier, qui leur indique qu’avant de disparaître Marie-Paule a dû être internée dans un hôpital psychiatrique.
Malheureusement, l’enquête sur la noyée de la Rivière des Prairies et celle sur la disparition de Marie-Paule n’ont pas colligé et sont restées pendant près de 60 ans des affaires non résolues, hantant la famille Rochette. C’est ainsi qu’en 2017, Stéphane Berthomet rencontre Patricia Rochette, nièce de Marie-Paule.
Patricia a repris l’enquête de son côté, bien déterminée à retrouver la vérité sur la disparition de sa tante, mais elle s’est vite retrouvée face un mystère encore plus grand : des éléments clefs du dossier de police sur la disparition de Marie-Paule et sur celui sur la noyée ont disparu des archives…
Je te laisse découvrir toute l’histoire en écoutant ce balado. Après sa publication en 2017, une enquête a officiellement été réouverte par la police pour faire la lumière sur la disparition de Marie-Paule Rochette et sur l’identité de la noyée de la Rivière des Prairies.
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