Bon dimanche, cher lecteur!
Aujourd’hui, du fin fond de la couette, on te propose d’aller faire un tour dans le passé : notre sélection du jour tourne en effet autour de l’enfance – la tienne, celle des autres, bref, cette période pas toujours facile mais à laquelle on repense toujours en souriant, finalement. Parce qu’avec le froid qui arrive et la neige qui revient, on a bien besoin de réconfort (et non, ça ne passe pas QUE par la poutine!)
LIVRE : ON PLEURE PAS AU BINGO, DE DAWN DUMONT
Dawn Dumont est née en Saskatchewan ; plus précisément, c’est une auteure et humoriste crie – et il est important de préciser que la demoiselle maîtrise l’humour parce que ce livre, en dépit d’un sujet qui peut sembler difficile, est extrêmement drôle!
Dawn y raconte tout simplement son enfance et son adolescence en réserve, entre Manitoba et Saskatchewan.
Tout l’art du livre réside dans le fait que l’auteure partage ses souvenirs en réussissant à retranscrire ce je-ne-sais-quoi qui fait l’enfance – une naïveté d’une drôlerie irrésistible qui m’a parfois fait penser au génial Riad Sattouf (pour ceux qui ont lu L’Arabe du Futur, il y a d’ailleurs ici un chapitre entier sur Conan le Barbare…)
Alors oui, il fait moins trente l’hiver, on y parle de Sasquatch et de Kraft Dinner, et le racisme pointe le bout de son nez, notamment à l’école… mais c’est avant tout une histoire d’enfance, et ses mots sont assez universels – sans compter que certains passages sont vraiment hilarants. Il y a de grandes chances pour que tu insistes pour les lire à voix haute à la personne la plus proche de toi!
En bref, un vrai bonheur de lecture, mais aussi un beau moyen d’en apprendre un peu plus sur une culture finalement bien méconnue.
On pleure pas au bingo, éditions Hannenorak, 429 pages.
LIVRE (ENCORE!) : BURGUNDY, DE MÉLANIE MICHAUD
Burgundy ou, comme le dit la narratrice avec un délicieux accent : BEURRE-GAINE-DZI!
Burgundy, comme la Petite Bourgogne, le quartier montréalais où a grandi Mélanie dans les années 80. Tout comme le roman précédent, c’est un livre qui raconte l’enfance de l’auteure ; encore une fois, pas d’histoire à proprement parler – chaque chapitre raconte un souvenir particulier, aborde un thème ou une anecdote. Ça se lit donc très bien! Et surtout, comme le livre précédent, c’est une petite merveille, qui se dévore comme un paquet de bonbons.
Mélanie Michaud n’a, elle non plus, pas eu une enfance facile ; pourtant, elle parvient à nous faire sourire jusqu’à la dernière page de ce roman lumineux. Et impossible de parler de ce livre sans mentionner la langue : l’auteure manie le québécois comme personne. C’est extrêmement bien écrit et en même temps tellement familier! Mélanie Michaud retranscrit à la perfection le langage parlé et rend l’ensemble vivant, coloré – vrai.
C’est un peu le pendant montréalais de l’enfance de Dawn Dumont : une petite fille rebelle, bavarde et drôle, pas forcément jolie (selon ses mots – nous on est pas mal sûrs qu’elle était cute en tabarnak), et qui va s’en sortir grâce à son amour de la lecture et à son humour à toute épreuve. Allez, quelques lignes en cadeau :
Nos engueulades, à mon père et moi, prenaient des tournures ridicules, des répliques de théâtre d’été : « Pourquoi JE dois faire la vaisselle? » « Parce que t’es une fille! » « Crisse! Ç’a pas rapport, je lave pas la vaisselle avec mon vagin! »
Burgundy, Éditions La Mèche, 191 pages.
LE FILM : 1991, DE RICARDO TROGI
Netflix vient d’ajouter cette comédie à son catalogue, et on te la recommande vivement! 1991 est en fait le dernier volet d’une trilogie commencée avec 1981 et 1987 ; ceci dit, pas besoin d’avoir vu les deux autres pour suivre l’histoire et s’attacher aux personnages.
Ces trois films racontent la jeunesse (de 11 à 21 ans) de Ricardo Trogi, le réalisateur (et ce qui est drôle, c’est que Ricardo est incarné par le même acteur, Jean-Carl Boucher, depuis le premier film!)
En 1991, Ricardo/Jean-Carl est étudiant et décide de partir en Italie pour y suivre la femme de sa vie, Marie-Ève. Et, bien entendu, s’il en a fait un film, c’est que tout ne s’est pas passé exactement comme prévu… C’est drôle, bourré de rencontres et de personnages improbables qui évoquent une sorte d’Auberge Espagnole québécoise. On ne s’ennuie pas une seconde et on ne va pas se mentir, c’est plutôt agréable de voir un film qui se passe sous le soleil de l’Italie (un peu douloureux par les temps qui courent, certes, mais néanmoins agréable!)
En bref, un très bon moment qui mélange plein de bonnes choses (notamment une bande-son délicieusement nineties, et du risotto – plein de risotto). On ressort de là le sourire aux lèvres, avec le goût de voir les deux précédents volets… et de manger italien. Alors bon film, et bon appétit!
(NB : pas facile de trouver un risotto en livraison quand les restaurants sont fermés! Mais après des recherches acharnées, on te conseille le risotto aux champignons du délicieux restaurant LOV!)
LES FILMS (ENCORE!) DE NOTRE ENFANCE : HARRY POTTER
Sauf si tu n’as jamais ouvert un livre, eu de télé, de lecteur DVD, ou que tu ne sois jamais allé au cinéma (la liste peut être longue… très longue), tu n’as pas pu passer à côté du phénomène Harry Potter ! Alors que nous venions de terminer la dernière saison de Peaky Blinders sur Netflix (que je te recommande vivement d’ailleurs), et que la neige commençait à tomber sur Montréal, une envie m’a soudain prise : “et si on se refaisait la totalité des Harry Potter ?”. Et nous voilà sur notre canapé à se refaire pour la énième fois ces films, qui sont pour nous toute notre enfance et qu’on adore dévorer.
Je l’avoue, le premier volet est mon préféré et j’adore le regarder au moment des fêtes de fin d’année. Sûrement parce que c’est la période la plus magique de l’année, mais aussi parce que le premier film est sorti le 5 décembre 2001 dans les salles françaises, et que ça doit me rappeler l’excitation que j’avais éprouvée à la sortie du cinéma. On va pas se le cacher, qui n’a pas espéré recevoir sa lettre pour Poudlard et intégrer la Maison Gryffondor ? Les films ont grandi en même temps que nous, et deviennent de plus en plus “dark” pour suivre une intrigue qui s’assombrit au fil des années à l’école de magie.
Pour ceux qui ne connaissent pas, Harry Potter est un jeune orphelin, élevé par son oncle et sa tante à Londres, qui découvre à l’âge de 11 ans qu’il est un sorcier très connu (malgré lui) dans le monde magique puisqu’il a survécu à une attaque du maître des ténèbres le plus célèbre (Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom) étant petit. L’intrigue principale des films tourne autour de la confrontation de ce grand sorcier et d’Harry Potter, accompagné par ceux qui le soutiennent, notamment ses amis Hermione et Ron. Au delà de l’intrigue principale, Harry Potter c’est un film où le thème de l’amitié a une place importante, et ça fait du bien, particulièrement en ce moment où on se retrouverait bien avec notre gang pour partager de folles aventures !
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