On a tous déjà entendu parler de la Journée internationale des droits de la Femme, célébrée chaque année le 8 mars. Mais savez-vous d’ où est issue cette journée et les principes qu’elle défend ? Petit point historique.
Des luttes féministes menées sur les continents américain et européen ont abouti en 1911 à la première célébration officielle de la “journée internationale des femmes” qui revendique le droit de vote, le droit au travail et la fin des discriminations. Mais il a fallu attendre 1921 pour que la journée soit officielle en Russie, puis 1977 pour qu’elle se globalise !
Depuis, c’est une journée de manifestations à travers le monde : l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes dans la société et de revendiquer plus d’égalité en droits. Car même si le droit de vote des femmes a été reconnu par le Québec en 1940, le combat contre les discriminations n’est pas encore gagné.
Pour honorer cette journée du 8 mars, l’équipe Montréal CityCrunch vous présente un portrait de quelques femmes québécoises qui ont marqué Montréal et qu’on aime et admire. Cette liste est non-exhaustive car elles sont très nombreuses à nous inspirer !
Anaïs Barbeau-Lavalette
Anaïs Barbeau-Lavalette est une romancière, réalisatrice, scénariste et militante née le 8 février 1979 à Montréal. Après avoir déjà amorcé sa carrière de réalisatrice avec plusieurs documentaires comme Les petits princes des bidonvilles (2000), Si j’avais un chapeau (2005), elle publie en 2010 son premier roman Je voudrais qu’on m’efface – d’ailleurs adapté en série par le super réalisateur Eric Piccoli et qui a sorti une deuxième saison le 3 mars sur Tou.tv.
Son regard, son écriture, son militantisme et sa douceur touchent et elle est nommée Artiste pour la paix en 2012. Tout en réalisant encore de nombreux documentaires et son deuxième long métrage de fiction Inch’Allah, elle publie en 2015 son troisième roman La femme qui fuit, inspiré de sa grand-mère. En 2018, elle publie un livre pour enfants Nos héroïnes : 40 portraits de femmes québécoises pour faire connaître toutes ces femmes inspirantes aux plus jeunes. Après avoir réaliser La déesse des mouches à feu en 2019, elle a sorti Chien Blanc en 2022. Et les romans Femme forêt et Femme fleuve qui font suite au superbe La femme qui fuit que je recommande chaudement.
Carrie Derick
Carrie Derrick est une botaniste, généticienne et professeure, née le 14 janvier 1862. Elle fait partie de la première cohorte femme à avoir été admise à l’Université McGill. Elle se distingue par son rendement académique qui lui permet de mettre la main sur plusieurs prix et bourses durant ses études. Femme de science émérite, elle milita pour les droits des femmes au niveau universitaire. Elle devint la première femme a accéder au titre de professeur au Canada. Plusieurs de ses ouvrages ont été reconnus à l’international et elle fut nommée professeur émérite par l’Université McGill. Véritable pionnière dans son domaine, cette Montréalaise a milité durant toute sa carrière pour que les femmes aient leur place dans le domaine universitaire.
Valérie Plante
Doit-on encore présenter Valérie Plante? Femme politique née à Rouyn-Noranda mais Montréalaise de cœur. Valérie Plante devient le 5 novembre 2017 la première Mairesse de Montréal, elle a été réélue en 2021. Forte d’un grand parcours en milieu municipal, elle réussit à se faire élire pour devenir la première femme à occuper cette fonction. Elle apporte beaucoup pour la mobilité et les espaces verts durant son premier mandat. On lui souhaite encore beaucoup de succès!
Denise Filiatrault
Née à Montréal le 16 mai 1931, Denise Filiatrault est un actrice, réalisatrice, metteuse en scène qui a marqué l’univers de la télévision et du théâtre québécois. Elle campe plusieurs rôles à la télé et au cinéma avant de passer derrière la caméra et à la mise en scène. On la connaît pour son rôle de la Grande Jaune dans la série dramatique historique Les belles histoires des pays d’en haut et la série Moi et l’autre. Depuis 2004 elle est directrice artistique au Théâtre du Rideau Vert. Madame Filiatrault est renommée pour avoir fait rayonner les arts de la scène aux quatre coins du Québec.
Madeleine Parent
Née à Montréal en 1918, Madeleine Parent grandit avec sa famille en face du parc Lafontaine. Après un séjour au couvent et à l’école Trafalgar, elle rentre à l’Université McGill et obtient un diplôme en sociologie en 1940. Durant ses années universitaires, elle milite activement pour de nombreuses causes comme celle du suffrage féminin au Québec. En 1942, elle rejoint les unions ouvrières et devient une syndicaliste redoutée des autorités. Elle est au cœur de nombreuses grèves ouvrières et sera condamnée en 1948 après avoir été dénoncée comme communiste. Madeleine Parent quitte le Québec entre 1952 et 1978 mais y revient, toujours militante. Elle s’engagera toute sa vie pour plusieurs causes, notamment celle des femmes autochtones et immigrantes et participera à de nombreuses marches et manifestations jusqu’à sa mort, à l’âge de 93 ans.
Eugenie Bouchard
Née à Montréal en 1994 (ça ne rajeunit pas l’équipe de Montréal CityCrunch!), Eugenie Bouchard est joueuse professionnelle de tennis depuis 2011. Elle est la première joueuse canadienne à intégrer le top 5 du prestigieux classement WTA. Nommée révélation de l’année par la WTA en 2013, elle sera sous les feux des projecteurs en 2014 : victoire d’un premier tournoi, finaliste à Wimbledon, demi-finaliste en Australie et en France… Eugenie Bouchard est toujours active sur le circuit, et on lui souhaite de remporter très prochainement un tournoi du Grand Chelem!
Si tu veux suivre l’actualité d’Eugenie ou de sportives en général, on ne peut que te recommander le site ROSI Media, créé par Stéphanie, habitante de Montréal!
Janette Bertrand
Janette Bertrand est née le 25 mars 19251 à Montréal. C’est une journaliste, comédienne et écrivaine québécoise. Elle travaille notamment pour Le Petit Journal, pour lequel elle écrit une chronique féministe. Sa carrière est riche mais c’est à travers l’émission Avec un grand A qu’elle brisera plusieurs tabous. Dans l’émission, elle propose des sujets controversés comme la violence conjugale, la détresse des aînés, l’homosexualité et le sida. Pour la découvrir davantage je t’invite à regarder Janette et Filles gratuitement sur Télé-Québec.
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2 commentaires
Il reste encore beaucoup de chemin a parcourir pour que les femmes trouve leur vrai place dans cette ville de Montréal
Les hommes ont besoin d’évoluer plus vite et la corruption est encore présente malheureusement
Vive la liberté des femmes.