Le vélo en ville, c’est pratique, ça ne pollue pas, c’est peu coûteux. Je me déplace où je veux, quand je veux, je garde la forme. Des avantages incontestables ! Chaque jour, d’avril à octobre, 30 000 montréalais choisissent le vélo pour aller au travail, à l’école ou ailleurs : tu en fais peut-être partie !
Mais cet élan est stoppé net quand l’hiver québécois frappe à nos casques. À Montréal, de décembre à mars, 9 cyclistes sur 10 renoncent à leur deux-roues.
Le vélo urbain l’hiver est pourtant en plein essor, et l’engouement est palpable. Un conseil : goûtes-y vite, tu vas vraiment aimer ça, c’est certain !
Un environnement urbain en (lente) évolution
L’été, j’emprunte les voies cyclables naturellement. Elles s’étendent sur 700 km à travers Montréal. Difficile de ne pas s’en servir. L’hiver, la Ville et ses arrondissements maintiennent un ″Réseau Blanc″ : 50 km de voies cyclables entretenues et/ou déneigées toute l’année. Bien qu’il grandisse peu à peu, ce réseau limité pousse les cyclistes hivernaux à circuler dans les rues et cohabiter davantage avec les voitures. Rien d’alarmant, juste une habitude à (re)prendre.
Aussi, se parquer devient un jeu d’enfant (même dans le Centre) tant les places disponibles sont légions.
Enfin, même en janvier sous -20°C, les pros du deux-roues ne sont jamais loin. Conscients du nombre croissant de cyclistes en toute saison, nombreux sont les magasins de vélo ouverts en hiver, fournissant les conseils et réparations nécessaires.
S’équiper ? Pas compliqué, pas si cher !
Commençons par le vélo lui-même. Le sel et l’humidité sont des ennemis coriaces : un vieux vélo ayant fait ses preuves au fil des années sera suffisant. Pourvu qu’il soit robuste et bien entretenu. Il est lourd ? Pas de problème. L’hiver, la vitesse n’est pas nécessairement au rendez-vous.
Quatre éléments essentiels pour un hiver à vélo :
– lumières avant et arrière (il fait jour tard, il fait nuit tôt).
– graissage hebdomadaire (ou ma chaîne risque de se briser en quelques semaines).
– retirer les cale-pieds ou lanière de cuire des pédales.
– pneus d’hiver : pour les vélos de route, les pneus de cyclo-cross (80 $ pour une paire de bonne qualité) sont couramment utilisés. Très efficaces sur la neige et la sloche, leur adhérence est limitée sur l’asphalte recouvert de glace, même partiellement : les pneus cloutés (180 $ la paire) sont alors un meilleur choix, peu importe le type de vélo. Bien sûr, l’adhérence des pneumatiques va de pair avec la qualité de ma conduite !
Le matériel est important mais les meilleurs alliés resteront toujours l’anticipation des freinages, des courbes et la visibilité !
Passons à l’habillement. Un seul et maître mot : protéger ses extrémités (mains, pieds, tête) :
– chaussures d’hiver.
– gants épais en cuir de préférence.
– manteau léger en duvet compact (duvet supérieur à 500 in3/oz).
– tuque et tour de cou, ou cagoule.
– masque de ski ou lunettes semblables.
– pantalon de ski, ou pantalon classique doublé d’un bas de tissu épais en première couche.
– habits de pluie si le climat se radoucit.
Plus que deux mois d’hiver : c’est l’temps de s’y mettre !
C’est mon troisième hiver à vélo, et ma recette fonctionne à merveille.
Les jours de tempête de neige, circuler à vélo est difficile et dangereux : visibilité réduite voire presque nulle, épaisse couche de neige recouvrant l’asphalte : mieux vaut s’abstenir.
Pédaler l’hiver demande juste un surplus de vigilance. Repérer les zones glacées est essentiel. Le reste n’est que du bonheur !
S’équiper coûte environ 600 $, vélo inclus.
Cet hiver est moins froid que les hivers passés. Un argument en béton pour que tu t’y mettes dès cette saison ! C’est l’temps d’y goûter, au moins pendant quelques jours !
Tu enfourches ton vélo, été comme hiver ?
Partage ton expérience en laissant un commentaire !